ATOS au cœur de la controverse

Qui est Daniel Kretinsky?

Homme d’affaires et milliardaire Tchèque, il a étudié en France, fait ses armes dans le fond Slovaque J&T et devenu actionnaire majoritaire de nombreux médias et sociétés françaises.

Il a construit sa fortune notamment grâce à EPH, une entreprise du secteur de l’énergie fondée par J&T et dont il est président en 2009 avec 20 % des parts. Il devient ensuite l’actionnaire principal en 2017 et détient 94% de la société.

Le groupe tchèque EPH, spécialisé dans la production d’électricité d’origine thermique, dont des centrales à charbon, a racheté à bas prix des centrales et des mines dans plusieurs pays européens. Investissant ainsi, Kretinsky mise sur le fait que la transition énergétique de l’Europe prendra du temps et que les Allemands ne suivront pas la course au nucléaire.

Aujourd’hui 5eme fortune de Tchéquie, il continu de placer ses pions dans des activités stratégiques. Sa volonté de rachat d’Atos suscite quant à elle quelques inquiétudes…

 

Un projet controversé

Cette annonce a suscité une vive opposition, notamment de la part d’actionnaires minoritaires et de politiques. Plusieurs ont dénoncé une opération trop favorable à Daniel Kretinsky. Le deal pourrait permettre à l’homme d’affaires tchèque de prendre le contrôle d’une entreprise stratégique pour la France.

Les critiques ont porté sur plusieurs points, notamment :

 

Un changement de direction

La pression des critiques a finalement conduit à la démission du président d’Atos, Bertrand Meunier, en octobre 2023. Il a été remplacé par Jean-Pierre Mustier, un banquier d’affaires expérimenté.

 

Un nouvel actionnaire

En novembre 2023, le cabinet de conseil Onepoint, qui avait déjà tenté de racheter Atos en 2022, est devenu le premier actionnaire du groupe. Onepoint a annoncé vouloir trouver une solution pour écarter Daniel Kretinsky de la branche stratégique.

Le projet de scission est toujours en cours, mais sa réalisation est incertaine. La participation de Daniel Kretinsky à la branche stratégique est également incertaine, et les conditions de son éventuel départ de cette branche ne sont pas encore connues.

 

Des conséquences importantes

L’affaire Atos pourrait avoir des conséquences importantes pour l’avenir du groupe et pour la souveraineté numérique française. Si le projet de scission est mené à bien, Daniel Kretinsky pourrait prendre le contrôle d’une entreprise stratégique pour la France, ce qui pourrait soulever des questions de sécurité nationale (défense, administrations gouvernementales, recherche, nucléaire…).

L’affaire Atos est encore loin d’être résolue et les négociations s’éternisent. La situation est toujours incertaine, et les conséquences de l’affaire pourraient être importantes.

 

Oust Velodyne, bienvenue Ouster…

La technologie LiDAR (Light Detection and Ranging) est une méthode de télédétection qui utilise des lasers pour mesurer la distance entre un capteur et un objet en envoyant des impulsions lumineuses et en mesurant le temps nécessaire à leur retour. En d’autres termes, savoir identifier des obstacles et permettre à un véhicule de se guider de manière autonome. On en trouve dans une variété de secteurs, notamment l’automobile, la robotique, la surveillance et la cartographie.

Après la douloureuse pénurie de composants, semi-conducteurs et de problèmes de management à répétition pour Velodyne, les raisons que l’on peut trouver à la fusion sont nombreuses. Elle permettra de manière évidente de réaliser des économies d’échelle, rationaliser les compétences et assoir une position de leader sur le marché.

L’avènement de cette technologie et la prise de position forte de l’entreprise liée à cette fusion peut avoir un impact significatif sur son adoption et la compétitivité de son coût de production.

Sommes-nous face à une rupture technologique ou à une innovation éphémère ? Difficile à prédire pour le moment, ce qui est certain c’est que l’industrie et Wall Street attendent cette venue avec impatience.

Affaire à suivre…

Nouvelle acquisition pour Novartis

Chinook Therapeutics se concentre sur le développement de deux médicaments à un stade d’études cliniques avancées pour la néphropathie à immunoglobulines A (IgA), une maladie dévastatrice qui touche principalement les jeunes adultes et qui peut entraîner une dialyse ou une transplantation rénale. Cette acquisition permet de compléter significativement le portefeuille de traitements de Novartis dans le domaine des maladies rénales.

Cette vaste opération devrait être finalisée au second semestre, renforçant ainsi la position de Novartis dans ce domaine et son engagement envers l’innovation thérapeutique pour les patients concernés.